Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quotidien d'une maman féministe

22 janvier 2010

Les soldes version crétins

Bertrand Delattre en parle très bien ici : http://parislibre.lalibreblogs.be/archive/2010/01/07/une-caricature.html

L'intro : Les soldes à Paris, depuis hier. Si vous comptez aller faire des emplettes au Forum des Halles, sachez tout de même que la direction de ce centre commercial a une vision des genres, masculin et féminin, qui renvoie à l’ère du dinosaure. Du style: une femme a d’office le shopping comme unique raison de vivre, un homme est forcément un plouc qui ne sait ni n’aime s’habiller

Merci, Bertrand, de montrer qu'un mec aussi peut trouver ce genre de concept ridicule et en rigoler. :)

Publicité
Publicité
16 janvier 2010

Violence scolaire.2 : l'Education Nationale

Suite à ma lettre, j'ai obtenu une réunion. En face de moi, quatre maîtresses : la directrice, la maîtresse de ma fille, la maîtresse de l'enfant qui violente ma fille, et une maîtresse neutre qui prend des notes. A côté de moi, un membre d'une association de parents d'élèves, neutre, qui est là pour écouter, et aussi pour agir en mon nom et aux noms d'autres parents dont les filles aussi subissent des violences.

Pendant une heure trente, nous allons parler d'un enfant de quatre ans qui brutalise des filles. Qui tape leurs tête contre les murs, qui les attrape par derrière, tire leurs cheveux, pince leurs bras, tape leurs jambes. Qui les menace verbalement, qui s'arrange pour qu'un autre enfant les tienne pour les taper tranquille, qui mets ses mains autour de leurs cous et serre. Je connais seulement son prénom, c'est à peine si je connais son visage. Je sais qu'il est beau et blond, je sais qu'il ne me regarde jamais dans les yeux, ne me vois pas, je ne fais pas partie de son monde.

Pendant une heure trente, les maîtresses vont expliquer ce qu'elles ont mis en place, les aménagements, la difficulté de gérer un enfant qui ne communique pas. Qui ne joue pas.

Qui ne sait pas jouer.

Pendant une heure trente, nous allons être face à quatre membres de l'Education Nationale prises dans un étaux. Elles, elles ont en face un inspecteur qui exige d'avoir un compte rendu de la réunion, mais qui refuse aussi de leur donner des moyens - humains, financier, humains surtout je crois - qui leur refuse des moyens, un soutien, quelque chose qui leur permette de faire face chaque jour.

Des femmes dépassées. La directrice avouera ne pas avoir fait de signalement particulier. Depuis la loi sur le handicap, elle a 36 élèves (sur 234) qui ont besoin de RASED, de maître E, de maître G (venu une seule fois en coup de vent cette année), d'AVS, d'éducateurs spécialisé.
Elle a signalé les 36. Elle a rempli son contrat. Après tout, la retraite, c'est pour juin. Et le gamin, dans 18 mois il passe en primaire. Une primaire surpeuplée (18 classes, plus de 450 élèves), avec un directeur débordé, qui attendra 5 ans qu'il passe au collège, etc...

Le gamin dont on parle, l'enfant qui brutalise ma fille, c'est presque un bébé encore. C'est un enfant en souffrance, une personne, qui a le droit à l'accompagnement dont il a besoin. Qui a le droit de grandir en confiance et de devenir un adulte équilibré, dans le respect de lui-même et dans le respect des femmes.

Les genoux m'en tremblent.

Après ces 90 minutes, nous partons. Consternés. Certes, les maîtresses font ce qu'elles peuvent, sans autre moyen que leur volonté et leur temps. Cela ne règle rien, cela n'empêche pas les dérapages, et surtout, l'enfant en question est désormais stigmatisé, il a une étiquette, un label, dont il est prisonnier sans même s'en rendre compte.

Le lendemain, j'apprends que, grâce à ma lettre jointe au dossier de l'enfant, il est pris en urgence pour une consulation pédopsy lundi. Il aura un diagnostic, les maîtresses vont pouvoir remplir les formulaires, faire les demande. Des demandes qu'il faudra soutenir, par manque de moyens, de moyens financiers, et de moyens humains.

Je réalise alors que je vis dans une société qui ne mise pas sur l'avenir, puisqu'elle ne mise pas financièrement sur l'éducation des générations qui suivent. Une bonne éducation, saine, sensée, utile, ça coute cher. Je réalise aussi que ma fille fait les frais d'une politique démagogique, par laquelle l'Etat s'est donné le beau rôle en obligeant l'accueil de tous les enfants à l'école, quelque soient leur problèmes, sans donner les moyens humains et financier aux écoles pour mener à bien et appliquer cette loi correctement. Et je comprends les parents qui, lassés par cette situation, se tournent vers le privé pour leurs enfants.

Les idéologies, c'est super.
Ma fille de 4 ans  couverte de bleus, moins. 


9 janvier 2010

Violence Scolaire

Je n'ai pas été très active cette semaine. Il faut dire qu'après avoir composé le 119 mardi, j'ai été occupée à courir, écrire, et discuter avec 4 mamans de 4 filles de 4 ans qui subissent les violences d'1 garçon au sein de l'école maternelle, le tout avec beaucoup d'émotions.
Par violence, je parle de coups laissant des bleus, de tentative d'étranglement, de têtes cognées contre un mur, de menaces (si tu en parles à tes parents je te ferai encore plus mal).

Une première tentative fin 2009 auprès de l'Inspection Académique n'a rien donné. Le garçon en question est en progrès scolairement. Il est réceptif, plus que l'année dernière. Il est suivi par un psy. Les violences ne sont pas toujours sur le temps scolaire (car pendant la cantine). Bref, puisqu'il apprend, les 4 filles sont des dommages collatéraux : on va mieux surveiller les récréations. Il a besoin de se défouler le petit.

Qu'en dit le 119? Si votre fille se faisait agresser dans la rue, vous iriez porter plainte Madame. Plus qu'un frein, leur âge doit d'autant plus vous motiver à agir. Ecrivez une dernière fois à l'Inspecteur. Si rien ne bouge, les mamans doivent porter plainte. Collectivement, individuellement, agissez, défendez vos filles, défendez vos enfants.

Et aussi : ce garçon a besoin d'aide, et l'aide qu'il a aujourd'hui n'est manifestement pas adaptée. Il a le droit à l'accompagnement dont il a besoin pour grandir hors de la violence et dans le respect des femmes.

A suivre.

6 janvier 2010

Mon mari repasse et il en est fier

Cela a commencé par une question de principe.

Quand Monsieur Féministe a quitté sa charmante mère pour s'installer dans son petit deux pièces, je l'ai laissé se dépatouiller avec les détails pratique de la vie quotidienne. Il n'avait jamais repassé quoique ce soit ni réellement fait le ménage de façon régulière, et hormis le poulet aux olives, son appréhension de la cuisine ne dépassait pas vraiment le plat de "Pâtes Carbo" façon scout.

Certaines de mes amies autour de moi ont tout de suite pris la place de la ménagère auprès de leur petit-copain, même s'ils n'habitaient pas ensemble. C'était une façon pour elles de se rendre indispensable, d'imprimer leur marque chez leur copain, voire de préparer le terrain pour une invasion ultérieure.

Pour moi, c'était donc une question de principe, et sans doute aussi de paresse (ben, oui, je faisais déjà le ménage chez moi! Je n'allais pas le faire deux fois par semaine!). Monsieur Féministe avait tous ses neurones, il était capable d'utiliser un fer à repasser, une serpillère, et puisqu'il avait fait de la chimie pendant ses études, il avait les compétences requises pour transformer des aliments cru en plats cuits et savoureux, le tout  sans avoir une harpie derrière son dos lui disant ce qu'il devait faire.

Il y a eu quelques tâtonnement, quelques faux plis. La régularité concernant la mise au norme hygiénique de son intérieur ne s'est pas installée tout de suite. Mais petit à petit Monsieur Féministe a pris ses habitudes, tant et si bien qu'il continue aujourd'hui à repasser ses chemises.

Je ne dirais pas que mon comportement, une fois que nous avons partagé le même espace, a été sans faille. Oui, je l'avoue, j'ai parfois trahi mon esprit féministe... (cela fera l'objet de billets "confession").

Mais au niveau de repassage, je me donne 20 sur 20.

D'ailleurs, vous savez quoi, je suspecte que, si aujourd'hui Monsieur Féministe repasse volontairement et régulièrement lesdites chemises, c'est bien parce qu'il considère qu'il les repasse mieux que moi...

Sans commentaire!

3 janvier 2010

Y a pas marqué "la bonne" là!

P020110_17Monsieur Féministe a décidé qu'il avait besoin d'une boîte en plastique pour ranger des graines pour les moineaux... puis a trouvé que ce placard était vraiment, vraiment, (oui oui, VRAIMENT!) mal organisé.

Vous savez, c'est le cauchemar des tupperware, où on a souvent soit la boîte, soit le couvercle... rarement les deux!

Début de rangement, rapidement délaissé pour aller accrocher une maison à oiseau avec les enfants.

Noble projet, certes! Mais bon!

Enfants ravis, Maman Féministe agacée, tentée de ranger, les doigts qui démangent... il faut résister... résister... (vos paupières sont lourdes...)
Maman Féministe a décidé d'aller lire un bouquin, laissant tout ce bazar en place. Il y a eu quelques soupir, mais après quelques claquement de porte de placard tout est rangé.

Morale : parfois il faut fermer les yeux, ou enlever ses lunettes. Le bazard ne se range pas tout seul, mais si on sait attendre ce n'est pas moi qui range.

Publicité
Publicité
2 janvier 2010

Comment ça a commencé?

Je ne sais pas... est-ce le fait d'avoir été élevée entre filles? D'avoir eu une mère intellectuellement engagée mais incapable de mettre en œuvre ses convictions dans sa vie personnelle?
Les petites remarques qui ont ponctué ma vie de fille, puis d'ado, puis de femme...

Car je suis ça avant tout, une femme, qui est mariée, a des enfants, des voisins, des collègues de travail.

Je suis engagée dans ma vie de tous les jours, j'essaie de vivre avec mes convictions, persuadée que je peux être féministe, défendre la cause des femmes, en revendiquant ma féminité et mon sexe.

C'est grâce à une amie que je me lance... Je ferai un lien vers son blog, plus tard,lorsque je serai plus à l'aise et que j'aurai trouvé ma voix sur cet espace d'expression.

Publicité
Publicité
Quotidien d'une maman féministe
Publicité
Publicité